Amicale de Touraine des Retraités de la Gendarmerie -

Notre camarade est décédé le 20 octobre 2016

Centenaire de M. Jean Peneau à Château-Renault

Il a encore fier allure notre ancien et c’est un pas décidé qu’il nous a rejoint salle des rencontres de Château-Renault. Le 14 mai 2013, pour fêter l’événement, outre les amis du cardio-club, des autorités ont marqué par leur présence l’importance du moment. Monsieur Michel Cosnier, le maire de la ville a bousculé son emploi du temps, il était accompagné de sa 1èr adjointe madame Danielle Gombert, le président du cardio-club, le docteur Jean-Pierre Réverand et l’adjudant-chef Jean-Pierre Delas, commandant la brigade de gendarmerie locale. L’amicale de Touraine était représentée par son président et Cathy Roussel déléguée du secteur.

Bien sur, il y a eu quelques discours au cours des desquels le président du cardio-club qui est aussi le médecin de notre aîné a retracé sa vie et sa carrière, mettant en exergue les résultats d’une vie saine et y voyant là les résultats de la marche dont Jean a été longtemps un adepte. Si les distances se sont raccourcies, il n’en continue pas moins à se rendre dans les commerces et à y faire ses courses lui-même.

Après l’émotion liée au rappel des années qui sont passées bien vite et la remise de présents, nous avons pu déguster un morceau de gâteau et trinquer à la santé de Jean. Bien sur avec modération, le médecin de notre sportif y veillait.

Parcours de notre vénérable vétéran

Originaire de Vendée, Jean Peneau est fils d’agriculteurs. Jean n’a été à l’école que jusqu’à 12 ans, ensuite il a du participer aux activités de l’exploitation familiale.

En 1934, à 21 ans, il effectue son service militaire à Bourges. En 1936, nommé caporal-chef  et il est affecté au 26^ème régiment d’infanterie de Nancy (54). Lors de la déclaration de la guerre, en septembre 1939, il se retrouve sur le front à Sarreguemines, chargé de l’ordinaire (le ravitaillement). Au mois de mars 1940, lors du « repli stratégique » il se retrouve à Compiègne (60) où il est chargé de la roulante (cuisine de campagne)

Le 6 juin 1940, blessé à la cuisse et à l’omoplate par un éclat d’obus, il est opéré à Compiègne puis évacué su Nantes (44). Au mois de novembre 1940,  il est démobilisé et retourne dans sa famille, d’où il passe en zone libre. Il y est aussitôt remobilisé et affecté aux postes de guet dans l’artillerie.

En février 1941,  il est informé de la parution d’une circulaire qui recherche des volontaires pour sécuriser les ports. Après avoir reçu une formation de fusilier marin il sert à Bizerte et Sfax en Tunisie. En janvier 1943, Bizerte est bombardée par les Anglais il y est fait prisonnier. Puis s’en suit un périple qui va le mener à Naples – Rome – Munich – Stuttgart – Mulhouse – Nancy et Marseille où il est affecté au contrôle des laissez-passer. En juin 1944, il se retrouve dans un maquis de la région de Cahors, où il se souvient avoir effectué, de nuit, une marche de 40 km. La paix revenue, il est affecté à Paris au ministère de la marine nationale.

Au cours de la guerre les ports civils et militaires étaient tous surveillés. La paix retrouvée les ports civils ont retrouvé leur liberté. La gendarmerie maritime s’est donc trouvée de ce fait en sureffectif. Comme Jean, certains de ses membres ont eu la possibilité d’être transféré dans la gendarmerie de l’air récemment créée. 

En août 1945, il est donc affecté à la brigade de gendarmerie de l’air de Paris. En 1948, il débarque au  Sénégal où il servira à Dakar puis Gao. A l’issue de ce séjour il se retrouve en poste de 1950 à 1959, au secrétariat du ministère de l’air à Paris.

En 1959, il est muté à la brigade de gendarmerie de l’air de Creil (60), il y restera jusqu’en 1968 date à laquelle il a pu prétendre prendre sa retraite.

Après avoir travaillé dans le civil quelques années dans une banque et dans un supermarché de la région parisienne, il arrive en 1983 à Château-Renault. A partir de cette date il s’est consacré à son activité préférée la marche. En 1993, il adhère au cardio-club qui vient d’être créé et en devient l’un des piliers. Il continue à fréquenter cette association où il fait figure d’exemple et surtout où il compte de nombreux amis.

Jean Peneau est membre de l’amicale de Touraine FNRG 37 depuis 1986. Nous sommes fiers du parcours de notre aîné. Il a conservé une excellente mémoire, ce qui lui permet de nous entraîner à sa suite sur les sentiers du souvenir.

Théo Baude