Centenaire et décès Mme Baron Paulette
Le 6 novembre 2024 l’établissement la Providence de Meslay du Maine (53) où Mme Baron a trouvé refuge depuis le mois de juin 2024, a organisé avec l’aide de l’un de ses fils l’anniversaire de notre centenaire. L’amicale de Touraine était représentée par M. Pierre Pilliet notre trésorier. L’adjudant Ricou Cdt la BT de Meslay retenu
par le service s’est excusé et s’est engagé à passer rendre visite à notre amie dès le lendemain.
Après l’évocation émouvante de sa vie et celle de ses parents par le fils, le goûter et les cadeaux d’usage un arbre souvenir a été planté dans le jardin de l’établissement.
Paulette est née Liot le 31 octobre 1924 à Murs (Indre) au sein d’une famille de modestes agriculteurs qui allait compter 9 enfants.
A cette époque, les travaux des champs étaient prioritaires sur l’école, à 9 ans sa mère lui a appris à traire les vaches. Toutefois elle y a découvert le travail manuel et surtout la couture dont elle fera son métier. A 11 ans, Paulette l’aînée de la fratrie du aider ses parents à la ferme ce qui mit fin à sa scolarité.
Pendant la guerre les parents ont hébergé un jeune réfractaire au STO qui est ensuite parti au maquis. Suite à son passage, au mois de juin 1944, est né Claude le premier fils de Paulette. Après les péripéties que l’on peut s’imaginer pour une mère célibataire qui heureusement a pu compter sur son métier de couturière pour s’en sortir.
Dans les années 50, lors d’un bal, elle rencontra René Baron, un vrai cavalier en effet il s’était engagé 2 ans dans les chasseurs d’Afrique.
A l’issue du contrat qui coïncidait à la déclaration de la guerre de 1940, on lui proposa de s’engager dans la gendarmerie, ce qu’il fit au sein de la garde mobile, il fut affecté dans les Pyrénées jusqu’à la fin de la guerre espagnole. Ensuite, il fut affecté à Neuville de Poitou (86) où il troqua le cheval contre une moto.
A cette époque il n’y avait pas suffisamment de machines et il n’était pas rare de voir des équipages de 2 motards. Ce qui permettait malgré les risques de véhiculer des résistants.
Pendant cette période notre gendarme a été impliqué dans une affaire de papiers d’identité dérobés aux autorités allemandes. Ces documents ont été utilisés pour faire évader 200 prisonniers d’un camp. Il est précisé qu’à l’aide du calendrier des postes il a fallu apprendre la localisation des villages où ils étaient censés résider.
En 1942 il est muté aux ateliers gendarmerie de Joué-Lès-Tours où il peut parfaire sa formation d’ébéniste. C’est lors de cette affectation que son épouse décède en 1945 de la tuberculose, peu de temps avant la découverte de la pénicilline.
Il est ensuite muté dans l’Indre à la BT de Châtillon sur Indre où il mit un terme à sa carrière de gendarme. C’est lors de cette dernière affectation que Paulette et René tombèrent amoureux.
Ils attendirent que le gendarme retrouve la vie civile pour concrétiser leur union. C’est ainsi que Paulette eu un 2ème garçon prénommé Christian.
René dont le premier métier était ébéniste ouvrit un magasin de meubles et la famille s’est installée à Perrusson (37) où Paulette vivait encore jusqu’au mois de juin 2024.
Malheureusement Paulette est décédée le mercredi 20 novembre 2024, ses obsèques se sont déroulées le 26 novembre 2024 à 15h30 en l’église St Antoine de Loches en présence d’une délégation de la FNRG37 et de la gendarmerie représentée par le Chef d'Escadron Goachet commandant la compagnie de GD de Loches et le major Rey commandant la CoB de Loches.
Pierre Pilliet
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